mardi 22 janvier 2008

Un projet pour la ville d'aujourd'hui

Bâtir un projet de ville, c’est d’abord la comprendre telle qu’elle est aujourd’hui. Une volonté de l’équipe de « Ris pour tous » que nous avons rencontrée.

« Comprendre pour agir » c’est le leitmotiv de « Ris pour tous ». « La ville a changé ces dernières années, il faut prendre cette réalité en compte, on ne peut pas construire un projet sans considérer ces changements » souligne Gérard Michau, retraité et Rissois depuis plus de 20 ans. Effectivement, certaines réalités sont à intégrer : si Ris-Orangis a vu son nombre d’habitants chuter à partir de 1975, la tendance s’inverse depuis 1999.

La Ville « fait partie des grandes ! » comme le souligne avec humour Michel Chauvin. 26 300 habitants estimés au 1er janvier 2005 soit une augmentation de 7,6% en six ans, et 2200 nouveaux arrivés. « Une excellente nouvelle pour notre commune » poursuit Michel Chauvin, « signe de dynamisme et de rajeunissement ». Une évolution qui s’explique par les programmes de reconquête des friches, comme celles de Fruehauf, ex ASECO, ou encore ex Clinique de l’Essonne, qui ont permis de redynamiser fortement Ris-Orangis sans pour autant étendre la Ville. « Un nouveau visage pour la commune, rénové, qui garde toutes les qualités de son cadre de vie, car aucun espace vert n’a été touché » résume Stéphane Raffalli.

Une évolution qui se traduit également par un changement des besoins avec l’arrivée de nombreux jeunes couples, avec enfants. « On le constate par le nombre d’enfants scolarisés, en augmentation constante dans les écoles de la Ville » précise Michèle Savolle. Mais aussi à travers les besoins de places en crèche, qui augmentent également.

Rajeunissement des quartiers, évolution de la population, mixité sociale : des réalités qui nécessitent d’adapter les réponses municipales. « Cette arrivée massive de nouvelles énergies pose la question de l’offre en direction des parents et des enfants : offre scolaire bien sûr, mais aussi sportive, culturelle et associative » estime Virginie Laborderie. « Et une exigence renforcée quant à la qualité du cadre de vie » souligne Claudine Cordes. Raison pour laquelle l’ensemble des écoles maternelles et élémentaires de la commune ont été rénovées et modernisée en 7 ans, notamment via le programme d’informatisation des écoles élémentaires. « Et 50 places d’accueil des plus petits ont aussi été crées, le Relais Assistantes Maternelles a déménagé et s'est agrandi » poursuit Marie.

Mais le cadre de vie, c'est aussi et surtout l'environnement. Là encore les avancées sont considérables : coulée verte, économies d'énergie, containers enterrés, fleurissement et propreté.

Mais ce n’est pas tout. Ris-Orangis est également entrée, au 1er janvier 2004, dans la communauté d’agglomération Evry-Centre Essonne. « Une véritable chance pour la commune. Et une réussite ! » juge Ange Balzano. Et pour cause : réhabilitation du Centre culturel Robert Desnos, construction de la nouvelle piscine René Touzin, rénovation de l’assainissement et de l’éclairage public : l’investissement de l’agglomération est conséquent pour la Ville. « La Ville aurait été incapable de mener tout ça financièrement. Et l’agglo, c’est nous ! » précise Catherine Boyer, agacée par ceux qui en font une structure extérieure sur laquelle les rissois n’auraient pas de poids.

« Ca nous permet aussi de nous consacrer plus spécifiquement sur des questions centrales, comme l’éducation, la rénovation urbaine, ou sur les réalités sociales » précise quant à elle Adolé Ankrah. Des réalités qui ont fait l’objet en novembre 2005 des « Assises sociales de la Ville ». « Une mine d’informations et d’enseignements », poursuit-elle, « mais aussi d’exigences. Il faut parfois tout remettre à plat, et repenser beaucoup de choses ». Car, comme l’explique Marie « un projet pour la Ville d’aujourd’hui, c’est aussi savoir faire avec honnêteté l’évaluation de ce qui a été mené jusqu’ici. Les points positifs bien sûr, mais aussi ce qui a moins fonctionné ». « 2008 n’est pas 2001, encore moins 1995, la Ville a évolué, son projet doit en faire de même » conclut Gérard Michau.

Un challenge passionnant pour l’équipe de « Ris pour tous ».

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